9e édition des Conférences Risque Pays 2025 : la Côte d’Ivoire passe de 6,5 à 6,3, selon le rapport de Bloomfield Intelligence





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Pour le PDG de Bloomfield Investment, Stanislas Zézé, la Côte d’Ivoire présente un profil de risque rassurant pour les investisseurs



Malgré une croissance économique jugée « robuste » et son maintien dans la catégorie des pays à « risque faible », la Côte d’Ivoire enregistre un léger recul de sa note, passant de 6,5 à 6,3. C’est ce que révèle le rapport « Risque Pays Côte d’Ivoire 2025 », présenté le mercredi 16 avril 2025 à Abidjan par Stanislas Zézé PDG de Bloomfield Investment Corporation, au curs de la 9e conférence risques pays Côte d’Ivoire.

Selon M. Zézé, cette dégradation reste marginale. Il affirme que la Côte d’Ivoire demeure dans la catégorie des risques faibles. « Ce rapport, conçu comme un outil d’aide à la décision, s’adresse aussi bien aux investisseurs qu’aux autorités nationales », a-t-il déclaré.

Aussi, il relève lors de sa présentation que, la performance macroéconomique est évaluée à 8,1 % et le climat des affaires reste stable à 6,5 %. Le stock de la dette est estimé à 51 %, ce qui place la Côte d’Ivoire dans une situation d’« endettement modéré ». Il a toutefois insisté sur la nécessité de réorienter une partie de cette dette en monnaie locale afin de réduire l’exposition aux devises étrangères.

« Les investisseurs se posent trois questions. « Quelle est l’opportunité d’investissement ? »,  « Quel est le retour attendu ? »,  Et « quel est le risque de perte ? ». Sur ces trois points, la Côte d’Ivoire présente un profil globalement rassurant », a-t-il indiqué.

Le PDG de Bloomfield a dénoncé un décalage entre la croissance économique et ses retombées sur la population notamment l’espérance de vie qui reste faible (58 ans) par rapport à la moyenne mondiale (72 ans) et régionale (61 ans). « La croissance ne peut pas être inclusive si 80 % de la richesse est produite par des multinationales étrangères », déplore-t-il.

En outre, sur le plan de l’éducation, M. Zézé a affirmé que la durée moyenne de scolarité en Côte d’Ivoire s’élève à 4,2 ans, bien en dessous de la moyenne mondiale de 8,7 ans. Quant à l’emploi, le taux de chômage officiel, passé de 6,6 % en 2010 à 2,3 % en 2023, masque une réalité plus inquiétante : la précarité de l’emploi  qui touche 73 % des actifs.

Sur le volet sécuritaire, des avancées ont été notées. Selon Stanislas Zézé l’indice de sécurité est passé de 6,8 en 2010 à 1,2 aujourd’hui. Toutefois, il note que  le risque terroriste dans le nord du pays demeure une menace permanente. Le taux d’inflation reste modéré à 3,5 %, légèrement au-dessus de la norme communautaire fixée à 3 %.

Enfin, le rapport met aussi en lumière les efforts de gouvernance, à travers l’intervention d’Épiphane Zoro Ballo, président de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance. Celui-ci a salué la progression du nombre d’assujettis à la déclaration de patrimoine, désormais au nombre de 10 000, un chiffre supérieur à ceux enregistrés au Sénégal et au Burkina Faso.

 

EA


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